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poésie en liberté

16 février 2016

un pèlerin marchait pieds nus

 Un pèlerin marchait pieds nus le ventre affamé
Il priait Dieu, la vierge, tout en rêvant au paradis!
Alors la neige blanchit son visage :" je fus érudit
Sur un campus, ils furent nombreux à m'acclamer

J'apprenais à la jeunesse d'autres  vers à déclamer
Ma foi se lamentait de connaître le discrédit
J'aimais les femmes sans tabou, sans interdit
Je ripaillais de concert avec des notables réformés !

Aucun prodige m'apparut à la lumière du fleuve
Ma pensée était lente dans la beauté de l'épreuve
Je m'éloignais du rivage en dégustant un alcool

Pendant la nuit, je lus la bible, le coran, le talmud
et  notais mes impressions, novice  encore prude!
Je réfléchissais:  être libre ou célébrer une idole?"

 

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31 janvier 2016

J'ai traversé tant de pays des larmes de ton

J'ai traversé tant de pays

des larmes de ton corps

aux brûlures de l'âme

j'ai cherché dans la rosée

à peine écloses

comme un  rêve irisé

les perles de ton cœur...

30 janvier 2016

un jour, ils sont venus

Un jour, ils sont venus, je portais un chapeau

Pour échapper au soleil, c’était un jour sans importance

Je contemplais amoureusement mes roses de Byzance

Il y avait un livre de Rimbaud posé sur le bureau !

 

J’ignorais qu’on me soupçonnait de lever le drapeau

Tel le symbole d’un pays promis à la dépendance

Le plus âgé des visiteurs sollicitait  ma clémence

Il aimait les philosophes des lumières, surtout Diderot

 

Mais il n’y eut pas d’échanges, je demeurais silencieux

Et songeait à l’ami bientôt assassiné dans sa prison

Il croyait en Dieu auquel je pensais irrévérencieux !

 

Il y avait un ruisseau qui filait sous la frondaison,

Je vis une tache rouge dans ma mémoire caverneuse

Un jour sans importance quand les fleurs sont vénéneuses.

30 janvier 2016

minuit

Minuit aux yeux de chimère

Toujours la même femme revient

Mon cœur se tait qui se souvient

Minuit comme un rêve de lierre

 

Un lierre perçut tel un serpent

Invisible, traître, rampant

Dans ce puits où rode ton ombre

Étais-tu le douzième nombre ?

 

Nulle prière ne guérit la morsure

Minuit à l’œil de justicière

Je m’évade d’un lit de pierre

 

Minuit au voile de veuve

Barque inanimée sur le fleuve

Mon âme oublie qui me rassure

30 janvier 2016

rameuse solitaire

Rameuse solitaire sur la vague frontale

Berce jusqu’à l’aurore ce songe éthéré

Probablement d’amour de désir enterré

Peu épanoui dans la virilité matinale

 

Une   femme aux formes monumentales

Défie la soif du buveur atterré

Il y eut, je le confesse, un vague intérêt

Pour ce signe de ma destinée sentimentale

 

Qu’inanités que babioles convoitées

Faillirent briser,  le corps errant,

« Voici de la route mon conquérant »

 

S’écrie la frileuse toute excitée !

Quand croit,  le perplexe abandon,

Que d’autres rament en solitaire don.

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30 janvier 2016

VAN GOGH

Telle ainsi promise l’offrande, gît sur le parquet

L’oreille, qui des fureurs passées, sacrifie le trophée

Voici Van Gogh seul devant sa détresse étouffée          

Transformant le champ noir d’un magenta confisqué

 

Mais l’obstiné, sous l’ange tutélaire manqué

Des migraines violentes, embellit le petit nymphée

Le peintre se projette dans le désastre de l’autodafé

L’oreille coque mortuaire immense sophistiquée

 

Quand la luminosité fragile des tournesols jaunes

Suggère de la compréhension nulle pitié ni haine

Mutile son être comme un maléfice du Rhône

 

Lui s’arrache au mépris des pâles bateleurs

Qui l’emprisonne d’une légende méditerranéenne

Toi, tu peins l’homme à l’indéfinissable douleur !

 

30 janvier 2016

les bohémiens

 

Près d’une roulotte impie que tire un canasson

À la tyrannie du soleil, par un soir d’été

J’ai connu une troupe de bohémiens attristée

Dans l’herbe,  un diablotin berce un ourson

 

Il était une fois, une famille de Calvisson

Qui de village en village semait la gaîté

Des comédiens heureux toujours prêts à répéter

Des saynètes, un ancien théâtre polisson

 

Mais, un jour, Arlequin disparut subitement

La légende veut qu’il ait été piqué par un lépidoptère

La femme qui pouvait le sauver fut lestement

 

Enlevée par plus rusé qu’elle : un prestidigitateur !

Un, deux, trois, Colombine va jaillir du cratère

Qui peut offrir son amour au tendre visiteur !

30 janvier 2016

premier mai

Un merle sifflait un chant ouvrier

Sur l’épaule d’un vieux prolétaire

Dans le cortège des damnés de la terre

Le merle flûtait fort sans se faire prier !

 

Un drapeau rouge flottait au vent léger

Le portrait tout en couleur du petit père

Des peuples, chuta du camion allégé

C’était un premier mai, jour prospère

 

Elle m’offrit un brin de muguet, un baiser

Comme dans un poème  de jacques Prévert

Je pris le métropolitain, le cœur apaisé

 

Une pluie de confettis m’a recouvert

C’était hier, sous le front populaire

Le merle sifflait un chant tutélaire !

 

30 janvier 2016

le vieux singe

Un vieux singe, conservait  dans sa musette

Le traité sur la vie volé à son père spirituel.

Il marchait, habillé comme un greffier perpétuel

Récitant sans cesse des vers semés par un poète !

Le maître hédoniste rêvait aux femmes de Tanger.

« Mon pauvre ami, vous paraissez plus matamore

Que notre aïeul, insupportable à force de propager

Des idées généreuses  sur la révolution ! Pécore !

Il nourrissait son esprit de l’œuvre de Rousseau.

Hélas ! Il mourut comme Gavroche dans le ruisseau !

Ne maugréez pas ! Ne reniez pas notre vie atypique !

Toute rébellion finit dans le sang et la barbarie !

N’êtes-vous point, à mon côté   ami sympathique ?

Dans ce monde repu de fièvres et d’armoiries

Nous marchons libres ! Vous me devez raison !

Écoutez ! Nous avons traversé trop de califes

Amuser mille princes, aimer plus que de saison.

Vous portez d’un magicien la plus belle griffe

Et n’êtes plus enfermé dans la cage d’un cirque

Comme un serf promis au dompteur cynique.

Pourquoi, voulez-vous, de moi, vous émanciper ?

Brûlez cet écrit, nul besoin d’un tuteur à problème

Qui transforme votre esprit, sans rien anticiper !

Ne sombrez  pas dans une célébration suprême ! »

30 janvier 2016

le pessimiste heureux

Au soir de sa vie, un prince nourrissait de l'amertume,

Je fus un grand despote que lamentait le sort de mes sujets!

Tout pauvre trouvé solitaire avait une rente comme budget.

La jeunesse s'ennuyait qui voguait sur des flots pleins d'écumes

vers des contrées où les femmes sont nues selon la coutume.

Le bonheur échappe toujours aux bâtisseurs de projet,

J'ai cru aux inventions, trop de biens finissent par  gruger!

Je revois, le palais d'enfance, ses buffets pleins d'agrumes,

Porté par un nubile un plateau où fume le  cochon de lait!

quelques danseuses se meuvent dans des gestes indociles

Nous somnolons! Une clameur envahit  le tendre palais!

"mes sujets se rebellent, ils crient "Mort au prince sénile!

 Nous voulons la république, l'égalité, ne pas être  des manants!

Que ton règne s'achève, nous voulons tout,  ici et maintenant!"

Il n'y a pas de tyran  jouisseur  ni de peuple malheureux

C'est une croyance de l'occident de vouloir être généreux!

Je vous offre le pouvoir,  même celui de me condamner à mort!

Vous serez bientôt épouvanté par le poison du remords!

L'homme nouveau est un ancien habillé par le même cœur,

Qu'il soit ecclésiastique ou militaire il a toujours une patrie!

Entre esprits  éclairés, le dialogue provoque la rancœur

Quelle sotte prétention de croire hélas à l'universalité!

Les hommes naissent libres et égaux! Est-ce une naïveté?

Chacun a son histoire, sa culture, son folklore, ses croyances

Le pire consiste à imposer aux autres, l'art de sa gouvernance!

Un peuple,  peut se sentir libre,  sous la tutelle religieuse

tandis qu'un autre sera martyr dans cette affirmation douteuse!

Vos hommes égaux,  doivent être des citoyens amnésiques

sans repère, sans passé, sûrement autant déracinés qu'avachis!

Les vertus de votre république,  sont celle de la vraie  synarchie

Mieux vaut être, pessimiste heureux que soldat prophétique!

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